Mais il ne passera pas professionnel. Apres des etudes de commerce, il renoue avec le tennis, devient coach et cree sa propre academie en 1996. De nos jours, il dirige l’une des ecoles les plus reputees au monde et entraine personnellement l’ensemble de ses joueurs en collaboration avec ses adjoints. Il a egalement cree une societe de management sportif qui gere les interets de nombreux joueurs, un club sportif et un blog internet grand public specialise dans le tennis.
Pourquoi avoir cree cette ecole ?
J’ai ete moi-meme joueur de tennis, en meilleurs Francais entre 11 et 16 annees. Et j’ai vecu une frustration en tant que joueur car je n’ai nullement pu aller au bout ma passion. Alors, j’avais envie de vivre le tennis autrement. Je suis devenu coach et j’ai eu l’idee de monter une academie. Il me semblait que toutes les academies au monde fonctionnaient concernant le meme modele. Un modele qui avait fera ses preuves mais j’avais d’autres idees de l’entrainement.
En quoi consistaient ces idees ?
Le tennis reste un milieu qui fonctionne d’apres 1 mode de pensee : quand quelqu’un fera quelque chose, tout un chacun le copie. Et depuis environ 30 annees, l’Americain Nick Bolletieri a monte une academie en Floride, avec 1 modele qui possi?de fait de nombreux resultats et n’importe qui l’a copie. Le modele etait base sur du volume. Cela avait un nombre de joueurs tres important. Il les soumettait a votre entrainement unique, tres complexe, ainsi, il en sortait quelques-uns. Meme les federations ont copie son modele. C’etait la reference. J’imagine que ce n’etait gui?re tellement le modele qui etait de qualite, mais c’etait surtout lui : sa propre personnalite, sa facon de bosser au milieu des joueurs. Mon initiative etait a l’inverse de celle-la. J’etais persuade qu’en prenant peu de joueurs, en les choisissant bien et en s’en occupant bien, on pouvait avoir des resultats exceptionnels. Et quand j’habite arrive dans la profession Il existe 10 ans, tout un chacun a devoile : «C’est impossible, ton modele ne fonctionnera jamais, on ne est en mesure de jamais faire du sur-mesure dans le tennis». J’etais convaincu du contraire.
Claque que Marcos Baghdatis arrive en finale de l’Open d’Australie vous a-t-il soulage ? Cela validait la technique ?
Oui, ca a rassure. Non jamais parce que j’avais des doutes. Honnetement, j’etais sur que ca allait fonctionner. Mais c’est effectivement un metier complexe. Il faut etre patient, ca prend des annees de former un joueur. Marcos a ete demande a l’Academie a 13 ans, il a fait une finale de Grand Chelem a 21 annees ! Donc
c’est long. Il y a des periodes difficiles, comme concernant tout un chacun. Au moment oi? je suis arrive au tennis, personne ne croyait a votre que je faisais. Apres le parcours de Marcos a Melbourne, c’etait agrebale de montrer aux gens que ca marchait. J’ai montre qu’une http://www.datingmentor.org/fr/babel-review autre voie est interessante. Et beaucoup d’endroits copient votre systeme-la maintenant. Comme quoi il n’etait gui?re si mauvais que ca !
Combien de joueurs formez-vous actuellement a l’Academie ?
Depuis 15 eleves. Mais en fait, j’ai 20 places. Je n’en souhaite nullement plus parce que je veux pouvoir m’occuper correctement de n’importe qui. Les 20 places concernent l’integralite des categories d’age, filles et garcons confondus.
Vous avez beaucoup de demandes. Comment recrutez-vous ces eleves ?
Plus de 1 000 joueurs par an demandent a venir ici. Divers viennent faire des semaines d’essai au cours desquels je peux les detecter et les integrer a l’Academie. ou pas. Qu’est votre que je regarde ? Tout un tas de choses. Je regarde surtout l’etat d’esprit, qui est essentiel parce que c’est ca qui fait la difference a tres bas niveau. On voit beaucoup de joueurs qui jouent tres beaucoup au tennis mais des champions, il y en a minimum ! C’est vraiment une question de personne, de personnalite. Le tennis reste votre mode d’expression, comme sa musique. On a besoin du physique, d’la technique pour s’exprimer mais on amene surtout sa personnalite sur le court, et c’est ca qui fait la difference. J’essaie de sentir qui sont ces chefs d’entreprise, de deceler un determination. Je regarde comment ils se comportent en situation de crise, ce qu’ils ont comme ressources.